Rivages abandonnés
Au fil du temps,l’amitié fredonne
Des airs que chacun entonne.
Au loin la mer retrouve ses îlots
Et l'aube,ses chants d’ oiseaux.
Rivages abandonnés aux vagues
Incertaines se jetant en sillages
La trace traîne,s'efface sur les pas.
Debout entre ombres et lumières
Jadis là bas, était un village,
Souriait une majestueuse plaine.
Elle tendait ses bras chargés d'un désir,
Fruits de sa peine,labeur qui semait sa graine
L'aube claire encore résonna,
Au firmament de ces jours qui s'en vont.
Les îles se ramassent à l' horizon
L'heure sonne, le bateau repartira,
Une nouvelle vague s’ échoua,
C'est là …que l'enfance demeure.
Survivance
Les parfums de la terre remontaient du tréfond de l'enfance,survivance entre les méandres d'un destin où ressurgissaient des fantômes projetant leurs âmes sur des visages.
Le paysage était posé là,à l'ombre des cyprès aux branchages immuables.Entre les prières se reposaient les pierres murmurant un souffle éteint par la brise d'un matin.Pour aimer encore...il manquait le sourire de ma muse disparue.
chant andalou
Chant andalou
Devant mon balcon
un oiseau chante dans le cyprès
sans s'arrêter.
Je lui ai demandé pourquoi
son chant était si léger.
Il m'a raconté :
quand je me cache dans le cyprès
j'enroule tout le jour mes chants
dans les mots de tes lèvres.
Ils sont parfois plus beaux que des poèmes
et j'attends chaque jour pour voir apparaître
celle que tu aimes tant.
Si tu me dis où elle habite,
je lui porterais tes secrets
et je te rapporterais ses baisers.
O oiseau du cyprès
j'aurais vraiment trop peur
que tu ne reviennes pas,
elle est si belle, je le sais,
et elle pourrait s'effaroucher.
Sais-tu, elle est peut-être dans le ciel
ou sur une île lointaine.
Si vous passiez près de chez moi
gentille demoiselle,
venez écouter avec moi
l'oiseau dans le cyprès,
il voudrait tant vous regarder
près de moi
et vous chanter combien je vous aime.
Oiseau du cyprès,
tu es peut-être un ange chargé de me garder.
Dis-lui tout ce que tu sais :
mes baisers et mes poèmes ne parviennent plus
à la réveiller.
Dis-lui que je vis devant son jugement
et ne sais plus à qui elle ressemble,
elle est trop petite et elle est trop grande,
elle est invisible et trop lancinante
mais je l’aime comme ça
Arlequins
L'esquive du temps,
Deux arlequins sous le vent coquin,
Riaient de ces nouveaux temps mesquins,
Ils dansaient en mimant leurs têtes.
Aux deux fantasques lurons, un roi se joint à la fête,
Se faufilant, dans ce monde fou, fou, en cachette,
En se dandinant ,chaloupé d'une grande houpette.
Partant vers des rêves andalous,
Loin des bouffons jaloux ,
Au rendez-vous à Corfou,
Parfums de douceurs des horizons en fleurs,
Qui courent jusqu'au bout du bonheur,
Des jours en douceurs, en couleurs,
Où tout fou, fuit le temps qui meurt.
La Citadelle proche et lointaine.
TLemcen
Citadelle suzeraine , tout d''une beauté certaine.
Tes plaines sont des chants d'arbres en scènes.
Chants doux des petits et mélodies des grandes peines.
Belle fileuse de laine, sultane des mécènes,
Tes mains inscrivaient des voies souveraines,
Brave, fière et clémente Tlemcen!
Aux jardins sans fins et cascades riveraines ,
Tlemcen, proche et lointaine